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Le PGE : un boulet au pied des entreprises ?

Sylvain MEHARECHE
Publié le 10/03/2023 | 8 minutes

Écrit par Sylvain MEHARECHE - Directeur Général Délégué Partners Finances

un entrepreneur avec un boulet de prisonnier accroché à sa cheville

Le Prêt Garanti par l’Etat a été lancé en 2020 pour répondre au besoin de soutien des entreprises durant la crise sanitaire.

Trois ans plus tard, où en sommes-nous ? Les entreprises ont-elles toutes remboursé les emprunts ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Quelles sont les solutions ?

 

 

Les conseillers en prêt professionnels de Partners Finances répondent à vos questions et trouvent pour vous les solutions adéquates pour financer vos projets d’entreprises comme les difficultés rencontrées.

 

 

Pour rappel, le Prêt Garanti par l’Etat a pris fin le 30 juin 2022. Il était accessible aux PME, ETI, commerçants, artisans, agriculteurs, professions libérales, entreprises innovantes, micro-entrepreneurs, associations et fondations, sous certaines conditions, comme le non-versement de dividendes aux actionnaires si le prêt était versé à une grande entreprise.

Le PGE, c’étaient 300 milliards d’euros dédiés au soutien des financements bancaires des entreprises, depuis le 6 mai 2020.

Son montant pouvait atteindre jusqu’à 3 mois de chiffre d’affaires 2019 ou 2 années de masse salariale pour les entreprises innovantes, ou créées depuis le 1er janvier 2019.

La première année, aucun remboursement n’était exigé et, 2 à 4 mois avant la date anniversaire, le chef d’entreprise devait choisir soit de rembourser immédiatement le prêt, de l’amortir sur 1 à 5 ans supplémentaire, ou de mixer les deux.

La garantie de l’Etat couvrait un pourcentage du capital emprunté, alors que les intérêts et accessoires restaient dus jusqu’aux terme de l’emprunt.

 

 

En 2023, certaines entreprises continuent de rembourser le PGE, par exemple si elles ont opté pour l’amortissement sur 5 ans, ou se relèvent très doucement des effets de la crise sanitaire,alors que d’autres n’ont pas pu tenir le coup.

Selon BpiFrance, ce sont également 43 % des TPE et PME qui indiquent avoir conservé la majeure partie de leur PGE en réserve, un chiffre inhabituel mais qui s’explique par le climat d’incertitude, quand d’autres entreprises ont déjà tout dépensé.

Le PGE a été globalement bien remboursé en 2022. Toutefois, entre l’inflation, l’augmentation du coût de l’énergie et des matériaux, et la reprise des assignations en justice de l’URSSAF pour le non-paiement des cotisations sociales et fiscales, les entreprises peinent à rembourser le PGE en 2023.

Pourtant, tout avait bien commencé puisqu’entre mars 2020 et juin 2022, c’était près de 700 000 PGE qui avaient été accordés, pour un montant total de 144 milliards d’euros. Aujourd’hui, c’est un tiers du montant des prêts garantis par l’Etat qui a déjà été remboursé. Il reste donc, en 2023, 98 milliards d’euros de PGE sur les comptes des entreprises.

La difficulté la plus flagrante se situe au niveau des secteurs de la construction et de l’hébergement-restauration qui ont été les plus fragilisés par les crises successives (covid, énergie, inflation…) depuis 2020. Les TPE et PME qui ont entièrement dépensé leur PGE doivent donc dégager 5 % du CA en rentabilité supplémentaire pour rembourser sans défaillance leur PGE.

Il faut néanmoins pondérer les inquiétudes. Concrètement, le PGE a été bien remboursé avec de taux de défaut inférieur à 5 % (estimé à 5,1 % en 2020, passé à 3,1 % en 2021, remonté à 4,6 % en juillet 2022).

Il s’agit en revanche pour les entreprises d’être attentives dans une période où l’incertitude conjoncturelle plane. Heureusement, il existe une solution.

 

 

Depuis le 15 février 2022, un accord entre le ministre de l’Economie et des Finances avec la Banque de France et la Fédération Bancaire Française permet la modification des conditions de remboursement des PGE, grâce à un recours à la Médiation du Crédit. C’est le PGE Résilience.

Le médiateur se rapproche des banques afin de trouver des solutions qui débouchent dans deux tiers des cas sur un allongement de la durée des crédits en cours.

Demander le rééchelonnement du crédit sur 2 à 4 années supplémentaires peut donc être une solution pertinente. Vous remboursez alors votre PGE sur 8 ou 10 ans au lieu des 6 ans prévus au départ. Durant cette période, vous bénéficiez de la garantie de l’Etat, pour un PGE n’excédant pas 50 000 €.

Pour les PGE supérieur à 50 000 €, le chef d’entreprise peut s’adresser au Conseil départemental de la sortie de crise qui pourra l’orienter vers des procédures préventives (mandat ad hoc et conciliation).

Le PGE Résilience est prolongé jusqu’au 31 décembre 2023.

 

 

Une alternative (ou complément de solution) efficace est également l’affacturage.

Le principe consiste à céder à une société d’affacturage votre poste clients en échange d’une avance de trésorerie. Le factor achète donc comptant les factures que vous avez émises et se charge de la relance et du recouvrement des créances.

Dans une période tendue, avec un PGE à rembourser en plus de vos autres charges, les retards de paiement de vos clients peuvent réellement mettre en péril la viabilité de votre entreprise.

Vous allez pouvoir ainsi accélérer le paiement des factures, limiter le décalage entre le paiement des fournisseurs et la réception des créances clients, ou financer un besoin en fonds roulement.

 

 

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