Budget : le surendettement explose à la rentrée
Les chiffres de la Banque de France sont inquiétants : dans son dernier baromètre mensuel de l’inclusion financière, l’institution présente une séquence particulièrement mauvaise en matière de surendettement. En 2025, le nombre de dépôts de dossiers a été systématiquement supérieur à celui des deux années précédentes. À cela, s’ajoute une flambée des demandes pour la rentrée.
Une crise des budgets
Le surendettement est défini par le Code de la consommation comme l'impossibilité manifeste de faire face à l'ensemble de ses dettes (Art. L711-1). Il s’agit d’un point de non-retour où un particulier n’est mathématiquement plus capable d’honorer ses charges. À ce stade, une dernière option s’offre à lui : faire appel à la Banque de France pour entamer une procédure de surendettement.
Tout commence alors par le dépôt d’un dossier. En septembre, autour de 12 000 personnes ont pris cette initiative, ce qui représente environ 20 % de plus qu’en 2024. Ce nouveau mois vient ainsi porter à 8 % la hausse des demandes depuis janvier, avec 109 567 sollicitations cumulées en 2025.
Un million de fichés ?
D’autres signaux viennent caractériser la dégradation de la situation. Il est par exemple enregistré, en septembre, une augmentation de 15,8 % des inscriptions au fichier national des incidents de remboursement des crédits (FICP) dues au surendettement. Sur une année glissante (c’est-à-dire depuis octobre 2024), le nombre de personnes recensées frôle ainsi le million (910 662).
Enfin, les demandes d’information et/ou d’accompagnement au sujet de l’inclusion financière auprès de la Banque de France connaissent aussi un pic au début de l’automne : quasiment 188 000 particuliers ont fait cette démarche. C’est plus que la population totale d’une ville comme Reims, et surtout, 10 % plus élevé que l’an dernier, preuve des difficultés croissantes que peuvent rencontrer les ménages dans l’Hexagone actuellement.
