Stations balnéaires : un marché toujours dynamique en 2025


En pleine saison estivale, la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) publie son étude annuelle sur l’immobilier des stations balnéaires. Menée sur 517 communes littorales, elle confirme un marché à part, avec des prix 50 % plus élevés que la moyenne nationale.
Malgré ce niveau, la demande reste forte, portée par les retraités et les acquéreurs en quête de qualité de vie. Les risques climatiques, bien que présents, n’affectent pas encore significativement les dynamiques d’achat.
Prix de l’immobilier : les stations balnéaires résistent mieux que la moyenne
Au 1er mai 2025, le prix moyen au mètre carré dans les 517 communes recensées atteint 4 578 €, soit près de 55 % de plus que la moyenne nationale, établie à 2 950 € le mètre carré.
Depuis 2014, ces territoires ont connu une croissance des prix de + 38 %, contre + 22 % pour l’ensemble de la France. Une dynamique qui s’est nettement accélérée durant la période post Covid-19, notamment pour les maisons : entre juillet 2020 et juillet 2022, leur prix a bondi de + 25 %, contre + 16 % au niveau national.
Si l’année 2023 a marqué une pause avec une légère correction de - 1,4 %, la tendance s’est rapidement stabilisée. Depuis début 2024, les prix progressent modestement avec + 0,2 % sur 16 mois, traduisant une résilience plus forte que dans le reste du marché immobilier français.
Un marché qui interroge la capacité d’emprunt
Dans ce contexte, les candidats à l’achat, notamment pour une résidence secondaire ou un projet de retraite sur le littoral, doivent composer avec des prix élevés et une capacité d’emprunt parfois limitée.
La solidité du dossier de crédit immobilier devient alors un critère clé pour accéder à ces marchés prisés. Les banques restent particulièrement attentives à l’apport personnel, surtout dans les zones tendues où la pression sur les prix demeure forte.
Le littoral français, toujours prisé des acheteurs
Pour Loïc Cantin, président de la FNAIM, cette résistance du marché s’explique par un attrait durable pour le littoral, porté par la recherche de qualité de vie, une clientèle de retraités et une forte demande en résidences secondaires : « Le marché des stations balnéaires conserve toute son attractivité, témoignant de la place de la France comme première destination touristique mondiale », souligne-t-il.
Le profil des acheteurs le confirme, selon l’étude de la FNAIM, l’âge moyen des acquéreurs en zone littorale est de 55 ans, soit dix ans de plus que la moyenne nationale. Les seniors représentent 41 % des acheteurs. La demande reste majoritairement française, mais les acquéreurs étrangers, principalement Britanniques, Belges et Néerlandais qui représentent 8 % des transactions.
Côte d’Azur vs Bretagne : le grand écart des prix en bord de mer
Derrière cette demande soutenue, les disparités régionales restent marquées. Les stations les plus chères se trouvent en Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un prix moyen de 5 842 € le mètre carré, puis en Nouvelle-Aquitaine à 5 132 € le mètre carré. À l’inverse, la Bretagne est à 3 483 € le mètre carré et la Normandie à 3 543 € le mètre carré. Ces deux zones proposent des niveaux de prix plus accessibles.
Certaines communes emblématiques, comme Saint-Jean-Cap-Ferrat, Ramatuelle ou Saint-Tropez, atteignent même des sommets, avec des prix dépassant les 14 000 € le mètre carré.
Sur un an, entre mai 2024 et mai 2025, les prix sont restés globalement stables dans la majorité des régions, avec des variations comprises entre - 0,2 % et + 0,7 %. Seule la Bretagne affiche un repli marqué à - 2,0 %, tandis que la Corse se distingue avec une progression notable de + 8 %.
