Retraite progressive à 60 ans : souplesse et gestion financière au cœur du dispositif


À partir du 1er septembre 2025, la retraite progressive sera de nouveau accessible dès 60 ans pour tous les actifs, quel que soit leur régime. Deux décrets publiés au Journal officiel le 23 juillet confirment ce retour à la règle en vigueur avant la réforme de 2023. Cette avancée est le fruit des accords conclus à l’automne 2024 entre le Medef, la CFDT et la CFTC, qui ont œuvré à rétablir cette mesure appréciée pour sa souplesse.
Un dispositif pour une transition en douceur vers la retraite
Mis en place pour accompagner en douceur la fin de carrière, ce dispositif permet aux salariés de réduire leur temps de travail tout en percevant une fraction de leur pension. Une solution qui combine maintien de l’activité professionnelle et début de perception des droits acquis, tout en conservant les cotisations jusqu’au départ en retraite à taux plein.
D’après les données communiquées par Service-Public.fr, plusieurs conditions précises doivent être remplies pour bénéficier de ce dispositif :
- un âge minimum de 60 ans à partir du 1er septembre 2025 ;
- une durée d’assurance de 150 trimestres validés, tous régimes confondus ;
- une activité professionnelle comprise entre 40 % et 80 % d’un temps complet ;
- un accord de l’employeur obligatoire pour passer à temps partiel, avec refus motivé en cas de rejet ;
- une demande à effectuer sur le site de l’Assurance retraite, au moins cinq mois avant la date souhaitée.
La retraite progressive séduit, lentement mais sûrement
Ce dispositif répond à un besoin croissant d’aménagement du temps de travail en fin de carrière, permettant à de nombreux actifs d’alléger leur rythme sans attendre l’âge légal de départ.
L’UFC-Que Choisir considère cette mesure comme une avancée sociale significative, bien qu’elle reste encore peu répandue. Fin 2024, 31 368 personnes en bénéficiaient dans le régime général, contre 26 824 l’année précédente, soit une augmentation de 17 %.
Garder la main sur son budget
Mais cette souplesse s’accompagne souvent d’un réajustement budgétaire. Face à une baisse de revenus, la gestion de ses finances peut devenir une préoccupation majeure.
Le rachat de crédit est l’une des options pour réorganiser ses charges. En rassemblant ses prêts en cours dans un seul nouvel emprunt, il est en effet possible de diminuer rapidement le montant de ses prélèvements mensuels. À noter cependant que cela implique, en contrepartie, un coût total plus élevé.