Immobilier : un premier semestre contrasté


Alors que le premier trimestre de 2025 semblait annoncer une année de reprise, il semblerait que la tendance soit finalement à la stabilisation. SeLoger et Meilleurs Agents font le point sur ce premier semestre de l’année dans leur dernier baromètre des prix de l’immobilier.
Un début d’année assez calme
Selon l’étude, les prix ont peu évolué depuis le début de l’année au niveau national (+ 1 %). À titre comparatif, sur les six premiers mois de 2024, cette hausse était de 1,8 %. En 2025, uniquement 65 départements voient leurs prix monter, contre 84 il y a un an.
Le baromètre qualifie ce manque de dynamisme d’étonnant, notamment avec la baisse des taux de crédits immobiliers observée depuis 2024. De plus, durant le premier trimestre 2025, la quasi-totalité des segments du marché connaissait des variations supérieures par rapport aux deux dernières années.
Cependant, au second trimestre, ces variations ont été plus faibles que l’an dernier. En effet, le top 10 des villes françaises a vu ses prix stagner (+ 0 %), contre une hausse de 1,4 % en 2024. Du côté du top 50 des villes, cette année l’augmentation était de 0,2 % seulement, contre 1,5 % l’an passé.
Des disparités sur l’ensemble du territoire
L’étude révèle une différence d’évolution entre les zones du pays. En effet, Paris et les zones rurales continuent de voir leurs prix progresser, alors que les villes du top 10 et du top 50 se stabilisent.
Sur les six premiers mois de l’année, les prix ont progressé de 1,4 % à Paris, contre 0,2 % sur la même période l’année dernière. La capitale continue avec un rythme quasi-constant de + 0,2 % par mois depuis août dernier.
A contrario, les villes du top 50 et du top 10 subissent une légère stagnation depuis le début de l’année (+ 0,3 % ; - 0,3 %).
Une amélioration du pouvoir d’achat immobilier
Toujours d’après le baromètre, le pouvoir d’achat immobilier des Français s’est amélioré. Cela s’explique par la dynamique de prix relativement faible et par la baisse des taux d’intérêt.
En moyenne, dans les villes du top 10 et du top 50, les emprunteurs ont gagné 2 m² de pouvoir d’achat sur un an avec des disparités d’une région à l’autre. À Nantes, la baisse des prix de 1,3 % a permis un gain de 3 m² de la superficie accessible, passant de 57 m² à 61 m², selon l’étude.
Selon Meilleurs Agents et SeLoger, cet écart entre les différentes régions du pays peut s’expliquer par le contexte inédit qui touche le marché immobilier ces derniers temps.
