Immobilier 2025 : Le trio territorial qui redéfinit le marché français


Après plusieurs années de recul, le marché immobilier français montre des signes de reprise encourageants en ce début d'année 2025. Le dernier baromètre LPI-iad d'avril 2025 révèle une hausse générale des prix de l'ancien et une augmentation des transactions, mais de fortes disparités régionales persistent.
Une hausse généralisée des prix de l'immobilier ancien
Le marché immobilier français connaît une augmentation générale des prix dans l'ancien, avec un prix moyen au m² signé de 3 279 € pour l'ensemble du marché. Cette hausse de 0,7 % sur un an marque un véritable retournement de tendance, alors que les prix étaient en recul de 4,6 % à la même période en 2024.
Cette reprise s'observe tant sur le marché des appartements (+ 0,3 % en mars 2025 contre - 4,8 % en mars 2024) que sur celui des maisons (+ 1,3 % contre - 4,6 % il y a un an). La hausse des prix se généralise sur l'ensemble du territoire, avec une progression particulièrement marquée en Province où 63 % des villes connaissent une augmentation des prix des appartements, contre 34 % des villes en Île-de-France.
"La hausse des prix des logements anciens est générale. Elle s'observe aussi bien sur le marché des appartements que sur celui des maisons", souligne Michel Mouillart, Professeur d'Économie et porte-parole du baromètre LPI.
Un volume de transactions en hausse mais des perspectives mitigées
L'année 2025 a commencé sur une note positive avec une hausse des ventes de 6,5 % en rythme glissant à fin février, alors qu'elles reculaient de 21,8 % un an auparavant.
Cependant, les perspectives pour 2025 restent mitigées malgré l'amélioration des taux de crédit immobiliers. Le marché immobilier français se caractérise par une forte disparité régionale avec trois groupes distincts :
- Les régions dynamiques (20 % du marché) : Alsace, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes, avec une progression d'environ 10 %.
- Les régions à évolution modérée (50 % du marché) : dont l'Île-de-France, avec une stagnation ou une faible évolution (1 à 2%).
- Les régions en difficulté (30 % du marché) : notamment l'Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes, avec un recul d'au moins 12 %.
Malgré ces disparités, la reprise du marché immobilier français est bien réelle, même si elle reste fragile face aux incertitudes économiques et politiques.