Réforme chômage : ruptures conventionnelles et indemnisation dans le viseur


Le gouvernement prévoit de réformer l’assurance chômage selon Les Échos. Cette mesure s’inscrit dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques et de recherche d’équilibre budgétaire.
450 000 emplois non pourvus et une réforme en préparation
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a déclaré le 21 juillet sur TF1 que cette réforme vise un effort “autant budgétaire qu’économique”, soulignant que “ la trajectoire financière de l’assurance chômage continue à se dégrader”, avec un taux de chômage supérieur de deux points à la moyenne européenne et 450 000 emplois non pourvus.
Malgré un ralentissement de la croissance, elle a précisé que “le taux de chômage reste stable”. Parmi les pistes évoquées figurent la durée d’affiliation, la durée d’indemnisation et les ruptures conventionnelles, parfois jugées sources d'abus, rapporte Le Point.
La ministre du Travail face aux syndicats en colère
Selon les informations des Échos, le projet viserait des économies de 2 à 2,5 milliards d’euros. ”C’est un carnage total pour les demandeurs d’emploi”, a estimé sa secrétaire générale, Marylise Léon, dans Le Figaro après sa rencontre avec la ministre du Travail.
Les réactions syndicales restent contrastées. La CFE-CGC, FO et la CGT ont refusé de participer à la concertation menée par Astrid Panosyan-Bouvet, estimant que le projet est déjà arrêté. La CFDT et la CFTC ont, en revanche, accepté d’y prendre part afin de mieux évaluer ses conséquences économiques et sociales. L’envoi des documents d’orientation de la réforme est attendu d’ici la fin du mois.
Assurance chômage : indemnisation réduite et critères resserrés
Toujours selon Les Échos, l’une des principales pistes pour atteindre les économies visées consiste à resserrer les critères d’affiliation. Il s’agirait d’exiger huit mois de travail au cours des vingt derniers mois précédant la rupture du contrat, contre six mois sur vingt-quatre actuellement. Cette mesure réduirait la durée maximale d’indemnisation à 15 mois.
Le ministère du Travail souhaite également agir sur les conditions d’indemnisation liées aux ruptures conventionnelles, jugées trop permissives. Une option envisagée consisterait à réduire la durée des allocations par rapport au cadre actuel.
Face à ces incertitudes et à la réduction potentielle des allocations, des dispositifs comme le rachat de crédits peuvent représenter un levier pour les demandeurs d’emploi afin de réorganiser leur budget.
Dans le cas d’une baisse de revenus, il est en effet possible de regrouper ses emprunts en cours pour réduire les charges mensuelles liées à ses remboursements. À noter que cette option à néanmoins comme conséquence d’augmenter le coût total de l’opération.