Solutions efficaces pour financer le changement de vos fenêtres
En bref
Parmi les différents travaux de rénovation énergétique, le remplacement de fenêtres constitue un poste de dépenses important. Les menuiseries représentent en effet 10 à 15 % des déperditions de chaleur dans un logement, selon l’Ademe. Le remplacement des parois vitrées est alors incontournable pour améliorer son confort thermique et réaliser des économies d’énergie. Pour financer le changement des fenêtres, plusieurs solutions s’offrent aux propriétaires :
- effectuer un crédit travaux c’est-à-dire un prêt affecté spécifiquement à ce type de dépense afin de profiter de taux d’intérêt avantageux ;
- solliciter un crédit conso non-affecté pour bénéficier d’une trésorerie utilisable sans justification de l’usage (avec des taux d’intérêt souvent plus élevés) ;
- recourir au rachat de crédits pour diminuer son taux d’endettement et éventuellement obtenir une trésorerie supplémentaire afin de financer les travaux ;
- réaliser des économies chaque mois pour se constituer une épargne suffisante utilisable pour le changement de fenêtres ;
- en parallèle de ces différentes options, recourir aux aides à la rénovation énergétique des pouvoirs publics afin de financer une partie des travaux (MaPrimeRénov’, prime énergie, chèque énergie, TVA à taux réduit, éco-PTZ, aides des collectivités locales).
Bénéficier d’aides financières pour le changement de vos fenêtres
Le remplacement de fenêtres fait partie des travaux de rénovation énergétique pouvant faire l’objet d’aides au financement de la part des pouvoirs publics. Avec des déperditions de chaleur émanant des menuiseries évaluées de 10 à 15 % par rapport à l’ensemble des ponts thermiques d’une maison, selon l’Ademe, le changement de fenêtres permet en effet d’améliorer le confort thermique. Cette optimisation de l’isolation contribue ainsi grandement à la réalisation d’économies d’énergie potentiellement importantes.
Bénéficier des dispositifs d’aide servant à financer le changement de ses fenêtres implique le respect d’un certain nombre de critères relatifs notamment aux caractéristiques du foyer (type d'habitat, revenus) ainsi qu’aux travaux en question (type de menuiseries, performances, recours à un artisan reconnu garant de l’environnement, etc.).
Parmi les aides au financement des fenêtres, on peut citer notamment :
- MaPrimeRénov’ : dispensée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), elle a succédé au crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE). Elle permet aux propriétaires (occupants ou bailleurs) de bénéficier d’une prise en charge partielle des travaux de remplacement de fenêtres dont le montant dépend de la catégorie de revenus du foyer (ménages très modestes, modestes, intermédiaires ou supérieurs). Elle peut être perçue dans le cadre d’une rénovation par geste avec un changement de fenêtres seul (“parcours par geste”) ou d’une rénovation globale avec plusieurs types de travaux (“parcours accompagné”). Les travaux doivent être réalisés par un artisan reconnu garant de l’environnement (RGE) ;
- la prime énergie pouvant être perçue dans le cadre du dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE). Les travaux sont alors en partie financés par des entreprises jugées polluantes (fournisseurs d’économie d’énergie ou grandes enseignes de distribution) ayant une obligation légale d’entreprendre des actions vertueuses de préservation de l’environnement. En échange de leur contribution financière, elles perçoivent alors des certificats attestant des efforts consentis et les préservant de potentielles amendes. Les travaux de remplacement de fenêtres doivent là encore être réalisés par un professionnel RGE ;
- la TVA à taux réduit sur la main-d'œuvre et l’achat des fenêtres (à condition d’avoir recours à un professionnel RGE). Elle permet de bénéficier d’un taux de TVA à 5,5 % pour un remplacement de fenêtres avec des nouvelles menuiseries correspondant aux critères d’isolation définis par les pouvoirs publics (coefficient thermique, coefficient de transmission thermique, transmission solaire, etc.). Un taux de TVA intermédiaire à 10 % peut également être sollicité pour des opérations de survitrage ou de calfeutrage des joints ;
- l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) qui offre la possibilité d’emprunter sans intérêt (ils sont pris en charge par l’État) pour le remplacement de ses fenêtres par des modèles plus économes en énergie. L’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 7 000 € sans intérêt pour un changement de parois vitrées et jusqu’à 50 000 € pour une rénovation énergétique globale ;
- le chèque énergie : destiné aux foyers modestes pour régler leurs factures d’énergie, il peut également être utilisé pour financer en partie des travaux de rénovation énergétique dont le remplacement de parois vitrées ;
- les aides des collectivités locales : certains départements ainsi que certaines municipalités ou régions proposent à leurs administrés des aides à la réalisation de travaux d’économie d’énergie parmi lesquelles le remplacement de fenêtres. Il peut s'agir d’une prise en charge partielle, de prêts aidés ou encore d’une exonération partielle ou totale de taxe foncière pendant 3 ans. Les conditions d’octroi et d’application varient selon les politiques menées à l’échelle locale.
Faire un crédit travaux pour changer vos fenêtres
Pour financer le changement de ses fenêtres, vous avez également la possibilité de recourir à l’emprunt bancaire en effectuant un crédit travaux. Ce type de crédit à la consommation est dit affecté, c’est-à-dire qu’il est souscrit pour répondre à un projet bien spécifique, en l'occurrence ici la réalisation de travaux de remplacement de fenêtres (factures à l’appui).
Le caractère affecté du prêt travaux oblige l’emprunteur à utiliser le capital spécifiquement pour la réalisation de travaux mais lui confère également l’avantage de bénéficier de taux d'intérêts (TAEG) plus intéressants qu’un prêt non-affecté (prêt personnel ou crédit renouvelable). Vous pouvez ainsi réaliser vos remplacements de parois vitrées même si vous ne disposez pas des fonds suffisants immédiatement ou si vous souhaitez conserver votre trésorerie pour d’autres besoins. Vous pourrez alors commencer à réaliser des économies d’énergie immédiatement sans avoir à attendre de disposer des fonds suffisants.
Des crédits travaux spécifiquement dédiés à la rénovation énergétique peuvent en outre permettre d’obtenir des TAEG encore plus avantageux lorsqu’ils ont pour objectif d’améliorer la performance thermique du logement (pour un remplacement de menuiseries simple vitrage par des fenêtres double vitrage ou triple vitrage par exemple).
Il est possible de cumuler crédit travaux et aides à la rénovation énergétique pour optimiser davantage le financement d’un remplacement de fenêtres.
Financer vos nouvelles fenêtres avec un rachat de crédits
Si vous ne disposez pas de la trésorerie suffisante pour le financement de fenêtres, du fait notamment du remboursement d’emprunts en cours, vous avez la possibilité de procéder à un rachat de crédits. Le regroupement de crédits consiste à faire racheter l’ensemble de vos prêts en cours pour les mutualiser en un seul emprunt qui sera remboursé auprès d’un nouveau créancier unique (une banque ou un organisme de crédit). Certaines dettes sont également éligibles au rachat (dettes personnelles, arriérés d’impôts, de loyers ou de charges notamment).
Cette démarche, en plus de simplifier le processus de remboursement avec une mensualité unique, permet de réduire le montant de ses mensualités (parfois jusqu’à 60 %) et donc de diminuer son taux d’endettement. Ce qui vous permet d’augmenter votre capacité d’emprunt pour financer votre futur projet de changement de fenêtres. Le rachat de crédits peut donc permettre de ramener son taux d’endettement sous le seuil de 35 %, la limite prise en compte par les établissements bancaires pour accorder un nouveau crédit.
Avec le rachat de crédits, il est possible parfois de bénéficier d’une trésorerie supplémentaire qui peut servir à financer votre projet fenêtre si vous répondez aux conditions d’éligibilité.
Attention toutefois, le rachat de crédits n’est pas une opération neutre. Si elle permet une respiration financière et éloigne le risque de surendettement à court terme, elle implique un allongement de la durée de remboursement et donc une augmentation du coût global du crédit compte tenu des intérêts qui courent sur une plus longue période. Soyez donc bien conscient de ce surcoût au moment d’opter pour ce mode de financement de fenêtres.
Souscrire un crédit conso pour le changement des fenêtres
Si vous ne disposez pas immédiatement des fonds pour réaliser ces travaux ou si vous souhaitez conserver une trésorerie de secours, vous avez la possibilité de solliciter un crédit conso non-affecté (prêt personnel ou crédit renouvelable) qui peut être utilisé sans que vous n’ayez à justifier de l’utilisation des fonds auprès de l’organisme prêteur (travaux mais aussi projet de voyages, de mariage ou tout simplement pour vos besoins du quotidien).
Un prêt personnel peut être obtenu assez rapidement et simplement à condition bien sûr que vous répondiez aux critères de solvabilité des banques (revenus réguliers, taux d’endettement inférieur à 35 %, dépenses raisonnées, pas de fichage bancaire, etc.). Il permet d’emprunter jusqu’à 75 000 € généralement, pour le financement des fenêtres avec un remboursement mensuel pouvant être étalé sur 10 ans (120 mois), voire 12 ans (144 mois).
Il est possible également d’avoir recours au crédit renouvelable. Un montant est mis à disposition, lorsqu’il est utilisé il se reconstitue au fur et à mesure des remboursements. Attention tout de même à ce type de prêt, le risque de surendettement est important du fait de taux d’intérêt conséquents (environ 20 %).
Globalement, le TAEG d’un crédit non affecté est par ailleurs généralement plus élevé que pour un prêt travaux affecté, alourdissant ainsi le coût du crédit. N’hésitez donc pas à effectuer des simulations et à comparer les différentes offres de prêt à la consommation sur les outils mis à disposition par Partners Finances.
Se constituer une épargne pour pouvoir changer ses fenêtres
Pour procéder à un changement de fenêtres ou de baie vitrée, vous avez enfin la possibilité de vous constituer une épargne et de l’utiliser le moment venu, lorsque que vous avez mis suffisamment d’argent de côté. Pour ce faire, vous pouvez vous fixer des objectifs mensuels de thésaurisation ou ouvrir un compte dédié au projet de remplacement de fenêtres sur lequel vous programmez des virements automatiques chaque mois. De cette façon, vous pourrez en effet planifier la date de réalisation des travaux selon les économies mensuelles anticipées.
D’une manière générale cependant, si vous mettez trop longtemps à constituer votre épargne nécessaire aux travaux, vous vous privez d’économies d’énergie sur vos factures. Les économies réalisées peuvent en effet, en partie, compenser les intérêts d’un financement. Pendant cette période, vous ne pouvez pas par exemple bénéficier de l'exonération de taxe foncière prévue par certaines communes pour des travaux de rénovation énergétique d’un certain montant (10 000 € sur une année ou 15 000 € sur 3 ans à Paris par exemple).
Se constituer une épargne pour financer le changement de ses fenêtres peut donc être une bonne solution. Mais selon les circonstances et la situation, vous aurez parfois plutôt intérêt à préférer le recours à un financement pour changer vos fenêtres.



