Comprendre le rachat de crédits avec garant

En bref
Le rachat de crédits est une opération financière consistant à rembourser plusieurs crédits en cours à l’aide d’un nouveau prêt. Voici ce qu’il faut savoir à son propos :
- le rachat de crédits doit pouvoir être garanti afin de rassurer l’organisme prêteur sur votre capacité à rembourser le crédit ;
- les garanties les plus courantes sont l’hypothèque et le recours à une société de cautionnement ;
- la garantie peut aussi s’opérer sous la forme d’un cautionnement par une personne physique ou par une personne morale (le garant) ;
- lorsque le garant est une personne physique, elle doit présenter elle-même des garanties (revenus en cohérence avec le montant du prêt, engagement contractuel…).
- lorsque le garant est une personne morale, il s’agit le plus souvent d’un organisme spécialisé dans le cautionnement qui prélève une commission de garantie.

Rachat de crédits avec garant : qu’est-ce que c’est ?
Le rachat de crédits est une opération financière permettant d’intégrer plusieurs prêts à un nouveau crédit unique, qui par un allongement de la durée de remboursement, diminuant ainsi les charges mensuelles liées à ses prêts. Cela permet de réorganiser ses charges et d’alléger leur poids sur le budget mensuel. En revanche, l’opération conduit mécaniquement à un coût total plus élevé. Concrètement, le rachat de crédits se déroule en deux temps :
- l’obtention d’un nouveau crédit englobant le capital restant dû des prêts à racheter, ainsi que les frais et les éventuelles pénalités de remboursement anticipé ;
- le remboursement intégral des crédits rachetés grâce à la somme débloquée par le nouveau prêt.
Lors de la souscription du nouveau prêt, l’organisme prêteur demande habituellement des garanties à l’emprunteur, afin d’être assuré d’obtenir un remboursement de la somme prêtée. L’exigence d’un garant n’est pas obligatoire : c’est la banque qui en fait la demande en fonction du dossier de l’emprunteur et des risques qu’il présente.
Les différents types de garanties possibles
Les garanties exigées par l’organisme octroyant le rachat de crédits sont généralement les mêmes que pour un prêt classique. Il s’agit le plus souvent d’une hypothèque ou du recours à une société de cautionnement.
La garantie sécurise le créancier en lui assurant de récupérer le capital accordé en cas de défaillance de l’emprunteur.
Les avantages du rachat de crédits avec garant
Le recours à un garant pour cautionner son rachat de crédits offre de nombreux avantages en fonction de la solution choisie.
Le garant physique
C’est une caution apportée par une personne physique : un membre de la famille ou un proche. Le principal avantage de cette solution est d’être gratuite pour l’emprunteur, mais cela demande un engagement fort du garant. Si l’emprunteur ne rembourse pas ses mensualités, la banque se tourne automatiquement vers le garant qui devra assumer les dettes.
Le garant physique doit donc présenter un dossier aussi solide que l’emprunteur lui-même :
- revenus cohérents avec le montant garanti et réguliers ;
- situation professionnelle et bancaire stable ;
- taux d’endettement faible.
Le garant physique s’engage contractuellement.
Le garant moral ou caution mutuelle
Lorsqu’aucun proche ne peut apporter une garantie, il est possible de se tourner vers une société spécialisée dans le cautionnement. On parle alors de cautionnement mutuel, car l’organisme puise dans un fonds de garantie qui mutualise les risques.
L’établissement financier accorde la garantie après avoir étudié le dossier de l’emprunteur. L’avantage de cette solution est d’éviter d’engager un proche. En contrepartie, vous consentez à payer des frais supplémentaires.
Quelles sont les alternatives au garant pour un rachat de crédits ?
En dehors du recours à un garant physique ou moral pour sécuriser votre rachat de crédits, il existe d’autres alternatives.
L’hypothèque
L’hypothèque consiste à engager son bien immobilier comme garantie du prêt. En cas de défaillance de paiement, la banque saisit le bien et le vend afin de rembourser le capital restant dû non restitué. L’hypothèque doit être enregistrée chez un notaire, ce qui occasionne des frais supplémentaires.
Le nantissement
Cette solution de garantie est plutôt ouverte aux ménages disposant d’une épargne confortable, puisqu’il s’agit d’engager un bien incorporel (assurance-vie, PEA, mais aussi un fonds de commerce par exemple).
Si l’emprunteur ne rembourse pas son prêt, la banque pourra ainsi saisir le patrimoine financier nanti afin de récupérer les sommes dues.
La cession sur salaire
Il s’agit ici de céder volontairement une partie de son salaire pour rembourser le prêt en cas de défaillance, via une convention signée avec l’employeur, l’emprunteur et la banque, qui est déposée au greffe du tribunal d’instance.
Il faut différencier la cession sur salaire de la saisie sur salaire, puisqu’elle est volontaire. Il s’agit toutefois d’une solution assez rare.
L’assurance de prêt
L’assurance de prêt ne constitue pas une garantie. Il s’agit de deux éléments à ne pas confondre.
Une assurance prend en charge, selon les modalités du contrat, le remboursement des mensualités ou du capital restant dû pour des sinistres précis. Il s’agit généralement du décès, d’une perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA), de l’invalidité, voire d’une perte d’emploi.