Pouvoir d’achat en berne : le budget des ménages sous pression


Les chiffres rassurent, mais pas le portefeuille. Si la croissance française s’accroche, le pouvoir d’achat des ménages, lui, recule. Entre fiscalité plus lourde et dépenses contraintes qui s’envolent, le budget des foyers se serre un peu plus chaque mois.
Une croissance française meilleure qu’attendu
Selon la dernière note de conjoncture publiée par l’Insee et relayée par Le Figaro, l’économie française devrait enregistrer une croissance de 0,8 % en 2025, contre 0,6 % prévu jusque-là.
Une performance meilleure qu’attendu, mais qui ne masque pas la réalité quotidienne puisque le pouvoir d’achat des ménages s’apprête à reculer dans les prochains mois. Après un premier semestre en légère progression (+0,1 % puis +0,4 %), l’Insee anticipe une baisse du pouvoir d’achat de 0,1 % au troisième trimestre, puis de 0,7 % au quatrième.
Fiscalité et conjoncture : des pressions accrues sur le budget des ménages
En cause, une combinaison de facteurs, la diminution des revenus de la propriété et surtout le poids croissant de la fiscalité. L’institut rappelle que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus sera prélevée en fin d’année. Par ailleurs, le redressement mécanique de l’impôt sur le revenu, lié à la progression des salaires plus rapide que l’indice des prix, accentuera la pression sur les budgets.
Enfin, à l’automne 2025, le taux de prélèvement à la source sera ajusté à la hausse, conséquence directe de l’évolution des revenus imposables.
Dans ce contexte, les ménages français se montrent de plus en plus prudents dans leurs dépenses. Le Figaro souligne que la crise politique née de la dissolution de l’été 2024, combinée à la crise budgétaire et aux tensions internationales, a considérablement entamé la confiance, aussi bien des consommateurs que des entreprises.
Paradoxalement, certains secteurs restent porteurs. L’agriculture, le tourisme, l’aéronautique, ou encore le bâtiment et l’immobilier affichent des dynamiques positives. Ces poches de vitalité expliquent la résistance relative du PIB, mais elles ne suffisent pas à soulager les inquiétudes des ménages, dont les dépenses contraintes absorbent une part croissante du revenu disponible.
Une solution face à l’érosion du pouvoir d’achat ?
Face à cette érosion du pouvoir d’achat, il existe diverses solutions. Parmi elles, quand le budget est mis à mal par plusieurs crédits en cours dont les échéances se cumulent, il existe le rachat de crédit. Celui-ci permet de regrouper plusieurs prêts afin d’alléger les mensualités et de dégager une marge de manœuvre dans le budget. A noter que cela se fait en contrepartie d'un allongement de la durée d'emprunt, ce qui majore le coût total.