Pouvoir d’achat : la baisse du chômage ne suffit pas à faire reculer la pauvreté


Malgré une baisse notable du chômage entre 2015 et 2022, de 10,3 % à 7,3 %, la pauvreté monétaire et la précarité sociale n’ont pas reculé, selon une étude du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE). Certains indicateurs révèlent même une détérioration de la situation pour les personnes les plus vulnérables.
L’étude tente d’expliquer la raison de cette contradiction entre un marché du travail plus dynamique et des conditions de vie stagnantes, voire dégradées.
Trois causes structurelles identifiées
Le comité scientifique du CNLE identifie trois raisons majeures à cette déconnexion :
- d’abord, tous les emplois créés ne permettent pas de sortir de la pauvreté, notamment en raison de la précarité et du temps partiel subi ;
- ensuite, la situation des inactifs, en particulier les retraités et les personnes invalides, s’est détériorée, avec une baisse relative de leur niveau de vie ;
- enfin, les revenus des ménages les plus modestes ont progressé moins vite que le seuil de pauvreté, creusant l’écart avec la médiane.
Un sentiment de pauvreté qui gagne du terrain
Par ailleurs, le sentiment de pauvreté s’est accentué : 18,7 % des Français se considéraient comme pauvres en 2022, contre 12,4 % en 2015. Ce mal-être s’accompagne d’une montée des tensions sociales, souvent liées à l’inadéquation des aides et à la complexité administrative croissante, même pour les personnes en emploi.
Dans cette situation, les dépenses courantes peuvent représenter une charge financière lourde à supporter surtout si les ménages concernés sont engagés dans plusieurs emprunts. Le recours au regroupement de crédits peut alors être une solution à envisager, si la situation de l’emprunteur le permet. Cette opération permet de solder les anciens crédits et certaines dettes (impôts, retards de paiements, etc.) et de repartir sur un nouveau prêt plus adapté à la situation actuelle de l’emprunteur. Les mensualités se trouvent abaissées grâce à l’allongement de la durée de remboursement, ce qui augmente néanmoins le coût total du financement.