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Crise et immobilier : quels impacts sur mon projet ?

Sylvain MEHARECHE
Mis à jour le 14/09/2020 | 10 minutes

Écrit par Sylvain MEHARECHE - Directeur Général Délégué Partners Finances

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La crise sanitaire qui frappe actuellement la France en raison de l'épidémie de Covid-19 a fortement perturbé l’économie française. Le secteur bancaire aussi bien que les finances des ménages ont été fortement impactés par le confinement et l’arrêt de l’activité économique et professionnelle durant ces dernières semaines. Que vous soyez titulaire d’un crédit immobilier, en cours de négociation ou à la recherche d’une offre de financement, vous trouverez dans cet article un tour d’horizon des impacts et des solutions pour votre projet immobilier dans ce contexte inédit imposé par cette crise.

Selon une récente étude réalisée par Opinion Way pour Egide Informatique, près de 80% des Français envisagent de mener à bien leur projet immobilier initié avant la crise sanitaire. Une bonne nouvelle pour le marché de l’immobilier en France qui ne devrait donc pas être trop fortement impacté par cette situation particulière. En ce qui concerne le budget dédié à un projet immobilier, il affiche même une hausse puisqu’il passe de 159.000 euros à 163.000 euros. 

En revanche, concernant le nombre de prêts accordés aux particuliers, le secteur enregistre une chute de 14% pour le premier trimestre 2020 par rapport au premier trimestre 2019. Une baisse qui s’explique notamment par la réduction des effectifs dans les établissements et des délais d’étude de dossier plus longs. 

Si tous les voyants restent au vert pour le marché de l’immobilier, il n’en reste pas moins que les ménages vont devoir aménager leur projet et revoir parfois leur perspective à la baisse en fonction de chaque situation. Pour ce qui est des emprunteurs ayant souscrit à un crédit immobilier avant la crise, ils ont actuellement la possibilité d’actionner différents leviers pour faire face à cette situation exceptionnelle. 

Si vous étiez en pleine recherche de financement en vue d’acquérir un bien immobilier avant la crise, il faudra désormais s’armer de patience.  En effet, les effectifs du personnel des banques ont été fortement réduits pendant la crise entraînant ainsi un délai relativement allongé dans l’étude des dossiers.  

Les banques privilégient actuellement les demandes réalisées par les professionnels et traitent donc les dossiers des particuliers dans un second temps. La difficulté pour les acquéreurs d’un bien immobilier face à ce rallongement réside avant tout dans le respect des clauses suspensives liées au compromis de vente. En effet, dans la plupart des cas, il faudra respecter un certain délai pour obtenir un financement. L’obtention de ce crédit immobilier permettra de valider et d’entériner le compromis de vente. En général, ce délai pour obtenir un crédit est fixé à 60 jours. Ainsi pour pallier le rallongement de l’obtention d’un emprunt, le futur acquéreur peut à l’heure actuelle demander à prolonger le délai fixé par la clause suspensive et ce jusqu’à 90 jours.

Si vous en êtes uniquement au stade de projet d’acquisition d’un bien immobilier, il est recommandé de le différer en attendant la fin de la crise sanitaire et un retour de stabilité en termes de revenus. Les différents interlocuteurs tels que les courtiers, les vendeurs et les banquiers font actuellement preuve de compréhension et il vous sera facilement possible de rallonger les délais de réflexion et de financement afin de mener à bien votre projet immobilier malgré la crise. 

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La mise au chômage partiel, le télétravail ou entre le ralentissement global ou partiel de l’activité professionnelle en fonction des différentes situations, a entraîné une baisse générale des revenus des foyers français. Celle-ci n’est pas sans conséquence pour les particuliers ayant souscrit à un emprunt immobilier car ils peuvent actuellement rencontrer des difficultés pour honorer le versement de leur mensualité. Pour faire face à cette baisse de revenus, il est possible de faire une demande de report ou de suspension des échéances de remboursement. Il existe deux types de reports : 

  • Le report total des mensualités : dans ce cas de figure, l’emprunteur se trouvant en situation financière délicate demande une suspension du versement de ses mensualités de crédit immobilier pendant une durée déterminée. À l’issue de celle-ci, il devra s’acquitter des échéances dues. 
  • Le report dit « partiel » : l’emprunteur ne verse plus les mensualités mais s’acquitte néanmoins des intérêts liés à son prêt immobilier pendant une durée définie en accord avec le créancier. Cette solution est souvent proposée et acceptée pour les emprunteurs ayant contracté un emprunt il y a plus d’un an. 

Pour réaliser une demande de report de mensualité, il faudra envoyer celle-ci par courrier adressé à votre établissement prêteur. Si les délais sont variables en fonction des cas, le contexte actuel permet néanmoins d’obtenir rapidement une réponse.

Bon à savoir également : un report d’échéance entraîne un allongement de la durée totale de remboursement et représente un certain coût pour l’emprunteur. En effet, pour une opération de ce type, les frais de dossier sont facturés entre 50 et 100 euros.  Il faudra donc bien étudier ses options face à la crise avant d’entreprendre une telle démarche. 

Autre possibilité pour les emprunteurs qui rencontrent des difficultés pour payer leur mensualité depuis la crise sanitaire : demander une modulation des mensualités de son crédit immobilier. Cette alternative présente l’avantage de représenter un coût global moins important que le report de mensualité à condition d’avoir débloquer cette option dès la signature de votre contrat de crédit immobilier

Cette option, qui figure dans la grande majorité des contrats de crédits immobiliers, permet de réévaluer à la baisse les mensualités de remboursement pendant une période donnée. Cette baisse pourra être comprise entre 10% et 30% du montant de la mensualité en fonction du profil emprunteur et des conditions fixées par l’organisme prêteur. En temps normal, cette possibilité s’offre aux emprunteurs ayant contracté un prêt il y a minimum douze mois voire 24 mois. Néanmoins, dans le contexte très particulier que nous vivons actuellement, les établissements prêteurs pourront faire preuve de souplesse et proposer une modulation de mensualités sans condition préalable. 

Cette opération aura pour conséquence de rallonger la durée de remboursement initialement prévue par le contrat de crédit immobilier. D’autre part des frais de dossier pourront également vous être facturés. 

Malgré ces solutions envisageables pour pallier les difficultés financières qu’engendre la crise actuelle, il est important de noter ici que les échéances relatives à l’assurance emprunteur ne peuvent pas être reportées et devront être versées obligatoirement sans délai. Celle-ci, qui n’est pas légalement obligatoire, reste une condition indispensable pour se voir accorder un prêt immobilier. Elle permet de protéger les organismes prêteurs en cas d’impossibilité de remboursement du crédit lié au décès, à la perte d’emploi ou un accident conduisant à une incapacité professionnelle de l’emprunteur

Vous avez également la possibilité à tout moment de renégocier les conditions de votre contrat d’assurance et de souscrire à une assurance dans un autre établissement que celui dans lequel vous avez souscrit à votre crédit immobilier. Habituellement, il est possible de procéder à une délégation d’assurance chaque année à la date anniversaire du contrat en respectant un délai de rétractation de deux mois. 

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