Immobilier : pas de reprise printanière en 2025 ?


Malgré une hausse du pouvoir d’achat et des taux de crédit immobilier plus avantageux qu’à la même période l’an passé, la reprise printanière n’a pas eu lieu. SeLoger et Meilleurs Agents font le point sur la situation dans leur dernier baromètre national des prix de l’immobilier.
Un mois de mai décevant
D’après l’étude, mai n’a pas été à la hauteur des espérances des acteurs du marché immobilier. Habituellement, le printemps marque une reprise, mais cette année, les prix n’ont augmenté que de 0,1 % au niveau national.
Les prix n’ont pas bougé dans les 10 plus grandes villes du pays et ont même reculé de 0,1 % en moyenne dans celles du top 50. D’après SeLoger et Meilleurs Agents, ce sont les zones rurales qui s’en sortent le mieux avec une hausse de 0,6 % de leur prix. Cependant, ces chiffres restent en deçà de ceux observés en mai 2024 (+ 0,7 %).
Paris réussit tout de même à sortir son épingle du jeu avec une montée de 0,3 % de ses tarifs en mai 2025, contre 0,1 % seulement en 2024.
Une hausse du nombre de transactions
Toujours selon l’étude, les acheteurs sont bien présents. En effet, le nombre de transactions réalisées sur les 12 derniers mois a franchi le seuil des 800 000 en février dernier.
De plus, les acheteurs prennent plus rapidement leur décision, les délais ont diminué de quatre jours sur un mois au sein des onze plus grandes métropoles françaises. Sur trois mois, ces délais ont diminué de onze jours.
De gros écarts entre les métropoles
SeLoger et Meilleurs Agents relèvent un écart des prix de plus en plus important entre les grandes villes. Sur les onze plus grosses métropoles, six sont orientées à la hausse et cinq à la baisse.
Bordeaux enregistre l’augmentation la plus importante (+ 1,7 %), suivie par Montpellier (+ 1,4 %). Marseille se positionne sur la troisième marche du podium avec une hausse de 1,2 %.
Nice enregistre une baisse de ses tarifs de 1,7 %. L’étude explique la baisse à Nice par une remontée de l’attentisme de la part des acheteurs due au contexte géopolitique.
De son côté, Nantes voit également ses prix diminuer (-1,9 %). Selon le baromètre, la demande peine à repartir suite à l’explosion des prix qu’a connue la ville entre 2015 et 2021 (+ 50 %). Une correction des tarifs plus importante que dans les autres communes est donc nécessaire afin de voir les acquéreurs revenir.