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Solutions efficaces pour financer les études de votre enfant

Sylvain MEHARECHE
Mis à jour le 07/05/2024 | 16 minutes

Écrit par Sylvain MEHARECHE - Directeur Général Délégué Partners Finances

Vérifié par Luigi DELMET - Chef de projet éditorial

En bref

Vous cherchez comment financer les études de vos enfants ? La clé réside dans une bonne préparation et une compréhension approfondie des différents moyens qui s’offrent à vous :

  • commencer par estimer le coût global poste par poste (scolarité, logement, alimentation, transport, etc.) ;
  • se constituer une épargne au travers de l’assurance-vie, des produits d’épargne logement ou des livrets ;
  • penser au regroupement de crédit pour augmenter son reste à vivre et optimiser sa capacité d'endettement ;
  • se tourner vers les prêts étudiants (garantis ou non par l’Etat) ;
  • solliciter des aides et bourses d’études (bourses sur base de critères sociaux, aides de la CAF)
  • sensibiliser son enfant aux diverses solutions d'autofinancement via l’apprentissage, les stages rémunérés, les jobs étudiants ou le travail à temps partiel.
Enfants prêts pour l'école regardant par la fenêtre

La planification financière des études supérieures est essentielle pour permettre aux familles de se préparer à couvrir des frais conséquents. Sans une préparation adéquate, les ménages peuvent se retrouver dans une situation d’urgence à souscrire des prêts peu compétitifs ou compromettre d'autres objectifs financiers, comme l'épargne pour la retraite.

De plus, anticiper offre plus d'options pour accumuler des fonds, que ce soit par l'épargne, les investissements, les bourses d'études ou les aides financières. Cela permet également de sensibiliser l'enfant à l'importance de la gestion financière pour mener à bien un projet.

Avant de savoir comment financer les études supérieures de votre enfant, il convient de chiffrer chaque poste de dépense :

  • frais de scolarité : selon l'Institut CSA Research (2018), le coût moyen pour les études en France est d'environ 7 000 € par an. Ce montant peut augmenter significativement pour des formations spécifiques, comme en école d'ingénieur (jusqu'à 9 700 €) ou en école de commerce (jusqu'à 10 700 €) ;
  • logement : ce poste représente une part importante du budget étudiant. Les coûts varient considérablement selon la localisation et le type de logement (chambre universitaire, appartement privé, colocation). Selon le site LocService, un logement étudiant en province coûte en moyenne 547 euros par mois (étude menée en 2023) ;
  • alimentation et vie quotidienne : les dépenses pour l'alimentation (entre 200 € et 300 € mensuels), les soins de santé, la mutuelle étudiante (de 5 à 40 € par mois) et les loisirs doivent également être pris en compte ;
  • transport : les frais de transport d’une centaine d’euros par mois incluent non seulement les déplacements quotidiens, mais aussi les voyages pendant les vacances ou les retours occasionnels à la maison. À noter cependant qu’il existe souvent des tarifs réduits pour les étudiants ;
  • matériel et fournitures : les livres, l'équipement informatique (parfois intégré dans le coût de la scolarité) et d'autres fournitures nécessaires pour les cours représentent également un coût non négligeable ;
  • autres frais : l’abonnement ou l’achat d’un téléphone portable, les activités extra-scolaires, etc.

Pour mettre de côté l’argent nécessaire au financement des études des enfants, plusieurs solutions d’épargne peuvent s’avérer intéressantes :

  • un plan épargne logement (PEL) au nom de l’enfant ;
  • ouvrir un contrat d’assurance-vie au nom de votre enfant en y versant une somme dont il pourra disposer à sa majorité ;
  • ouvrir un contrat d’assurance-vie à votre nom, en mettant votre enfant bénéficiaire du capital en cas de décès.

Si vous vous y prenez tôt, il faut envisager à la fois une épargne longue et un contrat qui autorise les retraits de fonds. Dans le cas contraire, privilégiez des solutions défiscalisées grâce auxquelles les fonds restent en tout temps disponibles (type livret A ou LDDS).

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Le regroupement de crédits, aussi appelé rachat de crédits, est une opération consistant à fusionner ses différents emprunts en cours au sein d’un nouveau prêt. À cette occasion, il est possible de renégocier ses conditions de remboursement, et notamment la durée totale du crédit. Ce mécanisme permet ainsi de repartir sur une plus longue période votre effort financier, avec pour conséquence de réduire vos charges mensuelles liées à vos remboursements. Votre taux d’endettement s’en trouve alors diminué. Vous augmentez donc en parallèle votre reste à vivre.

De plus, lors de la conception du nouveau prêt, il est possible, pour certains profils, d’emprunter un capital supplémentaire pouvant être employé au financement d’un projet étudiant. En revanche, il faut avoir conscience qu’une opération de rachat de crédits a un coût : la diminution du montant des mensualités entrainée par l’allongement de la durée de remboursement majore le coût total du crédit, en plus des frais pouvant être liés à ce service.

Cette aide calculée en fonction des revenus des parents, du nombre d’enfants poursuivant des études et de l’éloignement géographique. Il y a 8 échelons de bourse (de 0 bis à 7) conditionnant un montant annuel allant de 1 454 € à 6 335 € versé mensuellement pour l’année 2023-2024.

Elle peut permettre en outre une exonération des droits d’inscription auprès de certains établissements, ainsi qu’une priorité pour l’attribution logement d’étudiant. Pour faire une simulation en ligne, rendez-vous sur le site du CROUS / CNOUS.

Afin d’alléger la charge du loyer qui est l’une des plus importantes dans le budget étudiant, la CAF propose l’ALS et l’APL. Elles sont déterminées selon le plafond de ressources de l’étudiant, le type de logement, le montant du loyer, le statut de boursier ou non.

Pour faire une simulation et estimé vos éventuels droits, vous pouvez vous tourner directement vers site de la CAF.

De nombreux parents et étudiants pensent ne pas être éligibles à ces aides, et ce, souvent à tort. Il est donc important de procéder à toutes les simulations pour être fixé avant de tenter d’autres solutions.

La nécessité pour l’étudiant de travailler durant ses études, ainsi que les avantages et inconvénients de cette stratégie pour éviter ou compléter un éventuel crédit varie d’un cas à l’autre. Si le job étudiant a tendance à compliquer la tâche de ceux-ci, certains s’en sortent bien et préféreront cette contrainte à celle d’un endettement. D’autres auront besoin de se consacrer pleinement à leur cursus pour réussir dans leurs études.

Pour financer un projet d’étude, il est aussi possible de se tourner vers un crédit à la consommation. Des établissements bancaires proposent en effet des offres conçues pour les étudiants.

Le prêt étudiant est une option de financement sous forme de crédit à la consommation affecté aux études et soumis à certaines règles :

  • montant : jusqu’à 120 000 € dans certaines banques ;
  • le taux d'intérêt est librement fixé par l’organisme prêteur ;
  • le capital accordé va dépendre de la situation de l’étudiant et de ses parents ;
  • période de remboursement allant généralement de 1 à 10 ans avec possibilité de différé ;
  • une caution nécessaire : il s’agit souvent d’une caution parentale.

Le prêt étudiant garanti par l’État permet quant à lui d’emprunter sans la caution d’un proche. Dans ce cas, c’est l’État qui se porte garant auprès des banques, avec notamment ces conditions :

  • montant maximum du prêt : 20 000 € ;
  • le taux d'intérêt est fixé par la banque : attention, il ne s’agit pas d’un prêt étudiant à taux zéro : outre le remboursement du capital, il convient de rembourser également des intérêts ;
  • il faut être inscrit au sein d’un établissement en France pour préparer un diplôme de l’enseignement supérieur français, être de nationalité française ou UE si résident français depuis au moins 5 ans, avoir moins de 28 ans.

Plusieurs banques sont habilitées à distribuer ce prêt, notamment la Société Générale, la Caisse d’Épargne, le CIC, le Crédit Mutuel, le Crédit Agricole, la Banque Postale et la Banque Populaire.

Si vous ne souhaitez pas que votre enfant contracte lui-même un prêt, mais ne disposez pas de l’épargne nécessaire, vous pouvez demander un crédit à la consommation non affecté, c’est-à-dire un prêt personnel. En revanche, le taux d’intérêt sera généralement supérieur à celui d’un crédit affecté tel que le prêt étudiant.

Un contrat d'assurance-vie représente un investissement fiscalement intéressant pour financer les études supérieures d’un enfant.

Aucun plafond de versement ne s’applique et les retraits ou « rachats » sont possibles à tout moment. Après huit ans, les gains issus des rachats partiels sont exonérés d'impôt jusqu'à 4 600 euros pour une personne seule et 9 200 euros pour un couple. Ainsi, un parent peut donner annuellement plus de 4 600 ou 9 200 euros à son enfant étudiant sans imposition.

Les parents peuvent également souscrire une assurance-vie au nom de leur enfant mineur, alimentée par des  virements réguliers, bénéficiant ainsi de l'effet des intérêts composés.

Il est donc conseillé d’ouvrir un contrat avant les 10 ans de l'enfant pour permettre des rachats partiels sans imposition à partir de ses 18 ans.

Les produits d’épargne logement, plan épargne logement (PEL) ou un compte épargne logement (CEL), constituent un autre moyen pour payer les études d’un enfant.

Après un dépôt initial de 225 €, le PEL exige un versement annuel minimum de 540 euros et ne peut dépasser un plafond de versement de 61 200 euros. Quant au CEL, après un dépôt initial de 300 €, aucun versement n'est exigé et le plafond de versement est fixé à 15 300 €.

Jusqu'à ses 18 ans, le plan d’épargne de l’enfant est géré par son représentant légal.

Les fonds peuvent être retirés à tout moment, notamment pour financer les études de son enfant, sachant qu’un PEL est conclu pour une durée minimale de 4 ans et qu’il peut être prorogé jusqu'à 10 ans. A contrario, aucune durée de détention n'est exigée pour le CEL. 

Il est donc conseillé d’ouvrir un PEL ou un CEL avant les 8 ans de votre enfant pour optimiser le montant épargné à sa majorité et ainsi lui permettre de financer ses études supérieures.

Outre l'épargne, d'autres méthodes peuvent être envisagées par un étudiant pour financer ses études supérieures.

Le travail étudiant constitue une alternative courante, permettant aux jeunes de contribuer financièrement à leur éducation tout en acquérant une expérience professionnelle précieuse. Les emplois à temps partiel, flexibles, sont adaptés à leur emploi du temps.

Le crowdfunding ou financement participatif, permet de collecter des fonds auprès d’investisseurs sur Internet via une plateforme dédiée pour financer des projets spécifiques, comme un voyage d'études ou un projet de recherche.

Les programmes d'échanges internationaux offrent également des opportunités de financement, en réduisant les frais de scolarité et de la vie quotidienne, ou en les prenant intégralement en charge.

L’apprentissage permet également de financer les études d’un enfant tout en étant exempté de frais de scolarité. De plus, l’étudiant bénéficie d'un emploi du temps généralement ajusté au programme de formation, et perçoit une rémunération minimum.

Les stages rémunérés sont une forme de travail temporaire dans le cadre d'un cursus d'études, où l'étudiant reçoit une rémunération pour les tâches effectuées. Outre le fait d'acquérir une expérience professionnelle dans son domaine d'études et de pouvoir éventuellement décrocher une offre d'emploi à plein temps après l'obtention du diplôme, la rémunération perçue pendant un stage peut aider à couvrir une partie des dépenses liées aux études.

Il existe différents moyens de planifier le financement des études d’un enfant :

  • l'épargne, avec des options comme l'assurance-vie, les plans d'épargne et les livrets ;
  • le regroupement de crédits ;
  • les aides et bourses d'études, incluant celles basées sur des critères sociaux et les aides de la CAF ;
  • les prêts étudiants (avec et sans garantie de l’Etat) et le crédit à la consommation ;
  • le recours au job étudiant, au crowdfunding, à l'alternance, au travail à temps partiel ou encore aux stages rémunérés.
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